Le voyage à cheval
Le rêve s'est transformé en réalité quand je suis partie pour un long périple en Argentine de fin 2018 à fin 2020. À deux nous avons parcouru 5000km du nord au sud avec 2 chevaux et un mulet puis un 3ème jeune cheval débourré en cours de route qui nous a rejoint 10 jours de voyage avant le confinement. De l'itinérance, je suis passé à la vie locale typique des employés de ferme, les Gauchos. 9 mois confinés à apprendre le travail des gauchos, le tri de bétail, le soin aux vaches, moutons, chèvres, chevaux. Puis l'isolement en plein hiver à 20 km au bout de l'estancia (8 000 ha) pour remplacer le berger au milieu des vaches et des chevaux.
La naissance d'une passion
Et puis dans la ferme qui nous a accueilli les derniers mois avant le retour, j’ai eu la chance de rencontrer les poulains de la tropilla (le troupeau) de notre hôte. Là bas, dans ces grands espaces, les juments mettent bas seules et les poulains ne sont pas « attrapés » avant leur 1 an voir 2 ans. Ils sont comme sauvages. Dans la ferme où j’étais, j’ai vu opérer les gauchos avec ces poulains. J’ai eu envie de leur offrir une opportunité de rencontrer l’humain autrement et le propriétaire m’a donné cette occasion. En appliquant la méthode apprise avec Céleste Solsona (inspirée de JF Pignon) j’ai pu passer le licol à trois pouliches sans jamais leur forcer la main au bout de 2 jours. Pour l’une d’elles, une fois ce cap passé, elle était déjà à l’aise à suivre en longe détendue. Ça a été une expérience forte qui me permet aujourd’hui d'avoir une ligne de conduite aussi avec des chevaux dit « difficiles », craintifs, poulains ou pas.
Retour au pays
De retour en France, j’ai fait la rencontre de Toska, une mule pas facile, très craintive et émotive (vie traumatique). Avec elle, j’ai pu affiner mon regard et ma façon de faire avec les mules et mulets. C’est un être qui me passionne et avec qui j’ai plaisir à travailler parce qu'exigeant. En apprenant aux côtés de Céleste Solsona qui joue en spectacle avec ses chevaux, j’ai appris la base du travail en liberté et quelques figures (pas espagnol, cercle, coucher,..). J'ai également suivi le cycle de formation de Gina Pitti durant 8 mois qui a transformé ma façon de monter à cheval. À la fin de l'été, j'ai rencontré Elsa Sinclair lors de son stage en Isère et ça a été une révélation également.
Aujourd'hui, je continue à affiner mon regard, mon timing, de cumuler les rencontres avec des chevaux différents et des mules pour vous accompagner au mieux.
